Si vous aimez la cuisine libanaise, qui est l’une des meilleures, je vous invite à vous rendre dans l’un des restaurants reconnus de votre ville. Si vous êtes à Paris, vous en aurez pléthore. Et parmi toutes les entrées, vous aurez nécessairement du Labneh. Dès le 14ème siècle, les livres de recettes islamiques évoquaient un << lait persan >› qui pourrait bien être l’ancêtre du labneh. Ce produit laitier crémeux et facile à tartiner se rapproche plus du yaourt que du fromage et est encore produit artisanalement au Moyen-Orient, en particulier au Liban. C’est pourquoi il est parfois appelé yaourt libanais, dégusté au petit-déjeuner. Le labneh peut être obtenu à partir de lait de vache, de chèvre ou de brebis, généralement entier, parfois écrémé. Le yaourt frais est égoutté dans un coton à fromage pendant quatre à cinq heures, jusqu’à atteindre la texture désirée, puis est généralement salé. Le résultat varie d’un produit onctueux à un produit dont on peut, une fois bien égoutté, faire des petites boules que l’on conserve dans de l’huile d’olive. Tartiné sur du pain pita frais et roulé, le labneh est appelé arus (<< la mariée ›>). En mezzé, il est servi avec de l’huile d’olive, du jus de citron et un assaisonnement à base de thym appelé zaatar. Pour le dessert, il est consommé avec de la cannelle et du miel. Vous pouvez facilement réaliser cette recette avec du yahourt à la grecque, et rajouter de l’ail, du citron, et quelques herbes. A servir avec un pain libanais, pour accentuer le goût d’exotisme.